\\ METAMORPHOSES, 3 CONTES //

Pourquoi l'éléphant a-t-il une trompe ? Qui a tiré le chat par la queue ? Et comment les princesses rencontrent-elles les grenouilles ? Ou encore, qu’est-ce que le crocodile mange pour dîner ? Pour le savoir, « va sur les rives du grand fleuve Limpopo. Il est comme de l’huile, gris-vert, et tout bordé d’arbres à fièvre. Cherche là ! ». La reine est bannie du royaume pour avoir donné naissance à un fils-chat. L’enfant d’éléphant est sans cesse fessé pour son insatiable curiosité. L’insouciante princesse est contrainte d’obéir à la visqueuse grenouille à cause d’une promesse faite à la légère. Il faut que ça change… Voici donc trois histoires de métamorphoses, mises en lecture théâtralisée et marionnettique, pour jouer avec les apparences…

Qu’est-ce qui fascine dans la métamorphose, pour que ce thème émaille à ce point la littérature ? Le monstre, mi-homme mi-animal, personnage dont sont truffés les contes traditionnels du monde entier, renvoie à l’humain comme un miroir grossissant. Il est l’étrange, voire l’étranger, accusé de faute grave, qu’il a peut-être commise d’ailleurs. Il aura alors une épreuve à accomplir, un chemin à parcourir pour se métamorphoser de nouveau.

Au-delà d’une quête individuelle d’évolution, le personnage de la métamorphose transforme son environnement en se transformant. Il peut aussi servir de miroir à une société trop figée, qui se fissure, qui crée le monstre et qui doit en même temps l’accepter. La métamorphose symbolise le changement, parfois désiré, souvent nécessaire, elle est autant objet d’attirance que de répulsion. Qu’elle soit attendue ou subie, c’est toujours une épreuve, pour le personnage qui la vit, et pour le monde qui l’entoure.

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