Une poutre dans mon œil
Après ces dix études toutes plus ou moins brillantes les unes que les autres, il faut effectuer un retour critique sur cette œuvre critique et s'interroger, une bonne fois pour toute et sérieusement sur l'herméneutique qui sous tend tout ça.
Il est des jours de défaites, quand même nos équipes féminines perdent, où il est bon de mettre un voile pudique sur cette passion cocardière que seule la victoire exalte et que la défaite efface.
Sans compter que le bug du site rend déjà caduque la si belle chronique d'hier, que j'ai peaufiné dans le bonheur, puisqu'elle parlait pour une fois du bonheur.
Il faut bien avouer que l'étude du sport, cette chose si couramment répandue, est l'apanage des poivrots, des ploucs et des cafés du commerciaux.
S'assimiler avec autant de bonne grâce à cette race méprisable qu'est le français moyen est, avouez-le, une marque de mansuétude.
La forme de pensée que le sport permet de développer est unique: c'est celle de la flemme.
La flemme c'est très précisément parler d'une chose que l'on connaît, et que tout le monde connait, et qui nous fait réfléchir. Ensuite on retranscrit ces réflexions.
L'exemple le plus artistique est celui du vidéaste qui prétend toujours penser les images sous prétexte que, quand il regarde la télé, ça le fait réfléchir.
Non, non, soit lucide, tu glandouilles, autant que moi en regardant le sport.
Le vrai courage, qu'hélas je ne possède pas, c'est de parler de quelque chose qu'on ne connait pas. De quelque chose qui vous est si étranger que vous n'avez même jamais osé en penser quoi que ce soit.
Sur lequel vous n'avez jamais eu aucune réflexion à mettre en forme. Un truc dont il vous faut d'abord découvrir la forme avant de pouvoir le penser. Eh oui, ça marche dans l'autre sens. De la forme à la réflexion. Le reste c'est de la pure et grosse flemme.
Pour en revenir au français moyen, c'est fou les truc qu'il sait sur le foot, il devrait être millionnaire à force de gagner au loto sportif.
Glandez avec leprefet@lembobineuse.biz