A PROPOS DE DOUBLE NELSON

Membres du groupe :
Gaze : l'amazone mosellane : chant, guitare, basse, batterie, machines
Pasc : le samouraï ardennais : chant, guitare, basse, batterie, machines
et en concert :
Jean Benoit : le moine baralbin mal aux oreilles
et Klaus : le Libano-schpountz mal aux yeux Double Nelson est un duo iconoclaste de Nancy mélangeant délires bruitistes, punk déjanté et musique electro.

(clip: "Pousser la voiture")

live

A PROPOS DE BEX

BEX est le projet solo de Benjamin du même nom, débuté en 2006, basé à Marseille. Il présentera un nouveau set composé de trois pièces rituelles et répétitives combinant drone, ambiant, noise et doom métal.

from Spasmo album at O Tannenbaum, 11/07/08
video: Sophie Sherman

-«Spasmo» (Le Saut du Tigre, Le Dernier cri, 2008):

GRIND AMBIENT MAGNETIQUE

Premier album du marseillais Benjamin Bex après Morsures, un prometteur CDr 4 titres qui m’avait fait penser à Glu se frottant à l’ambient black metal. Les paroles ne sont plus en français, c’est un peu dommage parce qu’elles valaient leur pesant de roubignolles : « Nous faisons l’amour de façon si industrielle… Puisqu’il faut créer alors baisons ensemble… Pour toi je suis le viol ! Pour toi je suis le meurtre ! », « Bientôt on se torturera pour passer le temps, Des bombes nucléaires comme divertissement, Une division blindée de non sentiments ». D’ailleurs y’a-t-il encore des paroles ? Des cris de douleur spasmophile, des grognements pouilleux (la monstrueuse ballade de la Bête à la Belle, « Smo ») et des hurlements de terreur plutôt. Côté musique, les progrès sont sensibles et les compos bien plus subtiles et envoûtantes qu’auparavant. L’ambiance est toujours putride, inquiétante et claustrophobe mais des mélodies lunaires force la curiosité, nous rendant captif du halo de lumière, incapable de résister malgré la menace qui sous-tend. Entre dark electro évocatrice, ambient onirico-horrifique sombrant dans la démence black metal vrillé et saillies noise grumeleuse, le tour du propriétaire remue et intrigue salement. Totalement déviant, totalement réussi. Des titres comme « Mus », « Dro », « Fyn » ou « Sys » (que des titres de trois lettres) pourraient ressembler à des remixes de Agoraphobic Nosebleed, Discordance Axis ou Genghis Tron, mais l’ensemble des sept morceaux reste très personnel : forme indistincte, fourmillement électromagnétique, masse sombre qui s’avance, péril en la demeure mais on reste à l’écoute de cette humanité malade, à la fois séduit et pétrifié par cet étrange electro grind futuriste et déliquescent élaboré en chambre avec une guitare, un looper et des cordes vocales bien affûtées. Le tout a été enregistré par Nicolas Dick de Kill The Thrill puis enfournée dans une belle pochette made in Judex sérigraphiée par Le Dernier Cri. De la belle ouvrage au charme très particulier.

T.SKIDZ, Noise Magazine, le 25 juillet 2009.

- «Morsures» (Self-released, 2007):

Depuis Marseille, un album furieux et électrique : fascinant.(...)
Ici et là, il sème des arrangements délicats qu’il noie vite sous une matière dense, des textures héritées de My Bloody Valentine. La délicatesse se trouve au recoin des plis les plus sombres, et Marseille a enfanté un nouveau mutant musical.

JOSEPH GHOSN, Les Inrockuptibles, le 11 septembre 2007.