Principe de la théorie du fou :

"Nous sommes des fous imprévisibles détenteur d'une incroyable force de frappe" Nixon.

"Je ne compte pas les corps, ça ne m'interesse pas" Général Zinni, fin de l'intervention américaine en Somalie, 1993.

En cette fin d'année 2008 marquée par des jeux olympiques dans l'empire du petit livre rouge, une crise financière mondiale devenue récession économique planétaire, l'élection d'un noir à la maison blanche, la promotion de Marseille au rang de capitale européenne 2013 de la culture, et la grippe qui s'annonce inévitable, l'Embobineuse est fière et toute émue, de vous présenter la quatrième édition de son incontournable antifestival de performance internationale.

Si nos Maîtres sont fous, nous ne le sommes pas moins, mais nous, nous comptons les corps, tous.

EXCARNATIONS avec un invité spécial : Olivier de SAGAZAN

Hors du corps

comme des bêtes en cage

il est un temps lointain, jadis,

où sortir la tête de l'eau plate

c'est pareil à devenir tempête.

Et ceux qui se moquent

s'esclaffent à jamais sur les mêmes casse-têtes :

sempiternels mystères où les dents s'arrêtent

pour tomber dans l'épaisse nuit

des nerfs et de leur torture.

« Mais maintenant le jour se lève ! »

Et son ombre

Crue mais pourtant palpitante

ne sera que pure poésie :

J'ai une âme solitaire.

« J'attendais, je le vis venir,

et ce que j'ai vu, le Sacré soit ma parole ! » (Hölderlin)

Mon âme n'est pas à vendre je la donne !

Toute entière.

OLIVIER DE SAGAZAN "Quasimodo." Olivier de Sagazan vit et travaille à Saint-Nazaire. Il a réuni autour de lui des spécialistes du sujet qui, comme lui, s'intéressent à l'humaine condition en posant la question du corps et de ses extensions.

Ces chercheurs ont accepté de mettre leur réflexion en « raisonnance » avec son travail pour y chercher des lignes de fuite et de convergence.

Depuis 15 ans, Olivier de Sagazan se consacre totalement aux arts plastiques, peintures, sculptures et performances. Il expose régulièrement dans une dizaine de galeries en France et en Belgique. Galerie Vitoux Paris IVème, Galerie Duchoze à Rouen, Crid’art à Metz, Sordini à Marseille, etc. Son travail s’articule autour de la question du corps. La question demeure toujours d’en découdre avec l’humaine condition. Ouvrir la carcasse, faire parler le corps, essayer par tous les moyens de lui arracher son mystère.

De son art, le sens commun dira facilement qu'il est d'une nature violente. Or l'art n'est pas violence, n'est pas violent. C'est plutôt la vie qui est violente, devrait-on s'accorder à dire en faisant preuve de réalisme.

Car, comme chacun devrait le savoir, la représentation d'une chose terrible, son imitation par l'art, n'est pas la chose même. Il ne peut donc pas y avoir de violence directe dans l'art, en tout cas, pas de violence réelle sur les corps. La représentation du corps torturé, supplicié, perforé, n’est pas en elle-même l’acte du supplice qu’on peut y voir ou y croire représenté.

"le visage humain n'a toujours pas trouvé sa face" Antonin Artaud.

"Comme une bête en cage, née d'une bête en cage, née d'une bête en cage, née d'une bête en cage, née d'une bête en cage, née et puis... morte" Samuel Becket.

OLIVIER ZOL "Guitar Héro" Solo Noise - (Env 10 minutes)
Concert de Larsen d'ordinateur piloté via un controleur Midi.

+ 5 min featuring el Fée Lix Fou Jikkkloon.

Olivier Zol évolue au sein de plusieurs formations Rock-fusion avec lesquelles il se produit régulièrement sur scène au début des années 90. Il découvre les sampleurs et boites a rythmes pour des compositions orientées vers le Breakbeat dark et la scène free Party de 1995 a 1997.

En 1998 création en direct sur scène d’une bande son pour deux pièces de théâtre de la compagnie Les gens d’en face: Pantins 1996 Nos Enfants 1997 ainsi que la réalisation de plusieurs Installations pour Etsuko Nakajima comme Souillure et La boite Noire (Paris- Montreuil).

En 1999, Olivier Zol produit son Premier 5 Titres Do you love the church et expérimente l’improvisation électronique à l’occasion d’une tournée au Japon (sept 2000). A son retour, il crée La Collecte ( avec le collectif MikMak) une formation basée sur l’improvisation de Musiques cinématiques en s’enfermant sur scène dans un cube lumineux de 3m3 (réalisation d'épisode dans différentes villes - #O Lille / #1 Marseille / #2 Lyon…)

C’est la même année qu’il choisit de développer ses productions personnelles & collaborations axées sur les musiques cinématiques autour du Label Bourbaki- > . Après la sortie très confidentielle de l’album Zolx16 (déc 2001), c’est un projet de Musique de film…sans film qui voit le jour avec la réalisation de l’album L’HOMME CANON (sept 2002). A partir de 2001, Zol réalise des compositions pour des courts métrages comme Link ou Dans ta bouche d’Emmanuelle Grangier. Il fonde avec Thierry Payet et Sophie Rocherieux le collectif TRI- qui regroupe un vidéaste, une journaliste et un musicien et obtient plusieurs bourses de l’AFFA (Agence Française d’Action Artistique) et du Thecif (Vidéo expérimentale) pour la réalisation de résidences/performance a HongKong, Tokyo,Tallin, Centre Pompidou, Gaîté Lyrique, Exit Festival…

En 2003 Olivier Zol rencontre la poésie sonore avec le label L’Ovni Tendre . S’en suit une série de collaborations et de performances avec son fondateur Léos Ator pour des Albums comme G(noise) en 2003, l’album concept : 4 Pistes en 2004 ou Doggy style en 2005.

Depuis 2003 Zol se consacre aussi aux expérimentations vidéos. Ses productions utilisent des phénomènes lumineux élémentaires comme des mises en abîme, des variations monochromatiques, des accidents vidéos, ainsi que de simples éclaircies sur un paysage. Larsen (2004), JUXT (2004), MSN (2005), Waves (2006) seront présentés dans des Festivals à Paris, Marseille, Madrid et Barcelone.

Depuis 2004 Olivier Zol propose des performances Noise avec pour thème récurent la lumière stoboscopique et le larsen: en solo: JUXTLive (2005) NoizSolarFeedback (2007) Guitar Hero (2008) en Duo : avec Felix Fujikoon : DIESEL IRAE (2006) . Avec Fabrice Métais : MOMI (2007) en Trio : Avec Didier Simione et Lydwine Van Der Hulst : ATOLL (2006) il participe en parallèle a de nombreuses improvisations bruitistes.

Co-fondateur avec Léos Ator de la revue web : Revue-variable(s) > en 2007 et de son festival Variable(s) en 2008 > Nouvelles collaborations avec le spectacle vivant - Théatre avec les compagnies : La Matière : Vanité (2006) / NUN : Hansel & Gretel (2005) Médée avec Fabrice Métais (2007) / Zone & Cie : Agamemnon (2008) / Danse avec Ami Garmon : Take Me Home With You (2008)

Depuis 1995 Olivier Zol a collaboré avec (CD ou performance):

Luis Ferropeias, Fone, Stéphane Marin, Alfredo Costa Monteiro, Emmanuelle Grangier, Léos Ator, Nico Dick, Jm Montera, Mr K, M2, Thierry Payet, Meyhiel, Danton Eeprom, Stuart Wyatt, Sylvie Aujas, Takeshi Sato, Didier Simione, Yvi slan, Catherine Carpentier, Etsuko Nakajima, Olivier Sexan, Sextoy, Comp "les gens d'en face", Comp "La matière", Comp "NUN",Comp "Zone & cie", Felix Fujikoon, Lydwine Van der Hulst, Fabrice Métais, Peter Sinclair, Ami Garmon

NATACHA MUSLERA "Concrete Singer" Musicienne, Performeuse, Vidéaste - 1972, Paris.

La voix comme processus expérimental depuis dix huit ans, à travers la musique, l'art performance et les films.

Dans la musique de NM l'outil principal est la voix, toute la machinerie de la voix: salives, viscères, muscles, os, phonèmes, mots...Elle les amplifie grâce à un travail précis sur le/les microphones, et de diffusion dans l'espace (amplificateurs). Parfois elle utilise un sampler en temps réel. Sa pratique depuis plusieurs années est centrée sur la musique improvisée, concrète et bruitiste.Elle a joué dans une centaine de lieux officiels ou non : Instants Chavirés (Paris) Théâtre de la Bastille, UNESCO, Batofar, Atmosphère, Le 347, Les Falaises, Data, Friche belle de Mai etc...ainsi qu'en Russie, Quebec, Italie, Grèce, Allemagne, Hongrie, Espagne, Autriche. Elle a co-produit trois albums (distribué par Pop lLane et Socca disc) et une vingtaine d'objets sonores (Objet direct, Inversus Doxa).

Ses performances se construisent à partir du lieu, elles utilisent tout le corps de la voix, la voix en tant qu'objet et ce qui en découle: la figure de la chanteuse comme phénomène social. NM travaille cette figure afin de chercher d'autres voie/x critiques et poétiques; elle produit des actes, des interventions collectives depuis 1999: Terrain Vague: improvisation de choeur dans l'espace urbain / Toc Toc / Le schni / les cent coeurs. Ses performances en solo ont lieu dans des festivals, galeries d'art, centre d'art, théâtres, espaces urbains, publics, intimes, forêts, toits, bord de mer, falaises, fêtes forâines... 2008: "Contenedores"Centre d'art Séville Biennale d'art contemporain Nîmes "Préavis de désordre urbain" Marseille "Rencontres à l'échelle" Marseille "Instants vidéos" Friche belle de Mai, Marseille, Embobineuse Marseille

L'ensemble de son travail films et vidéos questionne le voir dans la voix, ce qui transfigure par la voix . La voix, serait-ce le lieu d'où l'on voit ? Parallèlement, l'image n'accompagne pas la voix, donnant un autre champ référentiel, par moment et de manière plus ou moins arbitraire l'un et l'autre s'érotisent. Le surnaturel est une dimension de son travail qui l'aide à outrepasser l'Admis, uniquement si cette dimension reste étroitement liée à l'expérience du réel.

LE JEUNE HOMME HUMAIN "Putain, palimpseste !"

Avec le Jeune Homme Humain en featuring

Antoine L. = pinceau vivant
Paquito B = guitar décérébrator
Patrick L = guitar 1/2 placenta popeye
Pierre CITRON = executive entertainement

20 à 30 min

" Peindre c'est avant tout, et avant toute chose, faire de la peinture..." Théo Van Gogh 1875 "lettres à Vincent".

JC PETIT "Dedans Dedans"

Un busynessman entreprend de donner des leçons de com' et assiste à son propre effondrement. Le public est partagé entre la joie du début et la souffrance du pauvre performer à l'arrivée. Un peu comme si la civilisation à son apogée participait consciemment à son effondrement... Retour à la tribalité de l'individu, du costume cravate au poil de cromagnon.

Je demande au public de m'essuyer de toute cette merde, (la mienne, la leur, la notre) (propos, peinture) c'est acte psycho-magique. J'espère que ça va marcher !!!

Durée : environ 35 min.

IAAAI "Sortie réglementée"

"C'est un peu comme dans une salle de gymnastique ou une chambre trop petite. Chaque jour quelqu'un prend soin de fermer la fenêtre. Jusqu'ici beaucoup continuent d'attendre mais le soir tous s'efforcent d'oublier."

Durée : 15 min

La soirée sera retransmise sur le canal 99 de la FreeBox, tapez embobineuse