Neige Morte flirte avec le black metal en lui twistant la tête avec une approche expérimentale voire psychédélique, des voix parfois nues, parfois très trafiquées, des structures où l'inventivité prend le pas sur la technicité, où l'électronique noise est la queue d'une comète punk traditionnaliste, où une enclume doom vient écraser un blast pianissimo. Il y a un truc particulier, eux disent que c'est post-black metal.

Sordide : trois rouennais dans la brume. Depuis leur premier album "La France a peur" (2014), ils jouent du black metal en s'en foutant un peu, entre bruitisme et abysses. Comme l’a remarqué Fenriz (Darkthrone) dans ces années-là : “You go to Black Metal School, you try to make the riffs, you buy the magazines and then this band SORDIIIIDE from France comes along with that kind of riff and just steals the whole show... Man that’s gotta be vexing at least !”.

No worries : Sordide chante l’hiver des peuples, contre les nations et leurs guerres. "Je n’ai nul pays", "Ruines futures" : le début de leur quatrième album, chez Throatruiner, annonce la "couleur". "Les idées blanches" sonne moins noir, mais toujours sombre, froid et intense, gris comme le béton et le ciel après un accident industriel.