De Kift est un groupe de fanfare-punk énergique adepte des projets et collaborations en tout genre. On peut citer un opéra (Vier voor Vier – Quatre heures moins quatre), des pièces théâtre musicales (Kees de Jongen – Kees le garçon et Master en Margarita – Master et Margarita), la musique pour un long-métrage (p.e. Het Zwijgen – Le Silence).

Le groupe a également joué dans plusieurs films (p.e. De Arm van Jezus – Le bras de Jésus) et a travaillé avec des artistes comme Arthur H., les Têtes Raides, Calexico, The Ex, les 17 Hippies, Monofocus et Tania Kross. En 2001, De Kift a reçu le prix De Zilveren Harp (La Harpe en argent) et en 2012 le prix De Zilveren Krekel (Le Grillon en argent) lui a été décerné. Bert Wagendorp, journaliste du journal néerlandais De Volkskrant, a donné la description suivante de De Kift: “De Kift est né dans la fanfare, a été baptisé dans le punk et est devenu grand dans l’amour pour la musique et la poésie. C'est une musique allègre, mais pleine de nostalgie, une musique capable de vous donner des larmes aux yeux.” D'après ses dires, De Kift étant incapable d'écrire des paroles lui-même, il emprunte les textes de ses chansons à la littérature mondiale. Des écrivains comme Wolfgang Borchert, Jan Arends, Venedikt Jerofejef, Flannery O’Connor, Werner Schwab en Daniil Charms ont ainsi contribué à la musique de De Kift. La production des albums est gérée par le groupe lui-même, et les musiciens confectionnent de leurs mains, avec l'aide d'un groupe de bénévoles, leurs pochettes de disques originales et uniques, telles un petit tableau, une boîte à cigares, un livre de cuisine ou un cahier d'école.

De Kift se produit régulièrement en France ainsi qu'en Suisse. Le groupe a participé à plusieurs festivals comme les Primeurs de Massy, les Rockomotives, Ouest Park, Festival de Marne, le Printemps de Bourges, les 3 Eléphants... Il a joué dans de nombreuses salles parisiennes (Maroquinerie, Café de la Danse, Bouffes du Nord, Guinguette Pirate, Point Ephémère...) et françaises (Transbordeur, Grand Mix, Confort Moderne, Coopérative de Mai, Laiterie, Lunes des Pirates, La Carène, l’Antipode...). En 2005, De Kift a sorti un album sur le marché français sous Mon Slip, le label des Têtes Raides. Il a participé au Grand Dîner, l'album dédié à Dick Annegarn et en 2007 a édité une version francophone de leur album 7.

En 2010, De Kift et le groupe français Monofocus ont donné un concert en bi frontal au Channel (Scène Nationale de Calais) et croisent depuis leur répertoire musical sur différentes scènes. En 2011, on a pu voir De Kift dans un spectacle de théâtre de rue à Toulouse intitulé Le Père Courage, en collaboration avec Le Phun.

25 Ans... De Kift a été fondé en 1988, ce qui implique que le groupe a fêté en 2013 ses 25 ans de carrière. L'année 2013 a ainsi été pleine de spectacles, de nouveaux projets et de collaborations diverses. Elle a commencé avec la tournée hollandaise Proost Trouwe Vrienden (A la vôtre chers amis), dans laquelle ont été repris les 1ers albums (Yverzucht, Krankenhaus, Gaaphonger, Vlaskoorts et Koper). En même temps que la tournée Proost Trouwe Vrienden, est sorti le disque du même nom avec une sélection d'enregistrements en public, de spectacles spéciaux ainsi que plusieurs morceaux d’archives inédits. Il est en écoute ici : De Kift 1988-2013: Proost Trouwe Vrienden! :

http://dekift.nl/kijk-en-luister/proost-trouwe-vrienden/

Puis a suivi la tournée A-PO-CA-LYP-TISCH!, construite autour des meilleurs morceaux de De Kift. Cette tournée anniversaire d’anthologie a débuté aux Pays-Bas et s’est poursuivie en Europe (France, Belgique, Suisse). Le 26 oct 2013, De Kift a organisé un festival d’une journée au Paradiso à Amsterdam avec de nombreux invités, fruits de collaborations passées et d’autres inédites (Rats on Rafts, Monofocus, Maison du Malheur...). De Kift continue de jouer cette tournée aux Pays-Bas et à l’étranger. Bidonville, 10ème album Bidonville est sorti en septembre 2014 .

L’album est en écoute ici :

https://dekift.bandcamp.com/album/bidonville

La base musicale de l’album est le théâtre musical Bidonville qui a été présenté au festival hollandais de Oerol en juin 2014. Bidonville raconte l’histoire de personnages qui menaient autrefois une vie douce, mais dont la soudaine faillite change radicalement le sort. Ils se retrouvent à vivre sur un dépotoir à l’extrémité de la ville. Comme à son habitude, De Kift emprunte ses textes à la littérature mondiale. Pour Bidonville, ce sont par exemple des textes de Juan Rulfo, écrivain mexicain, et des textes d’André Breton et Philippe Soupault, les cofondateurs français du surréalisme, qui composent les paroles des chansons. Bidonville a été réalisé avec la collaboration de l’acteur hollandais Sanne den Hartogh. La revue musicale hollandaise OOR a d’ors et déjà qualifié ce nouvel album de De Kift de « plus fort que jamais ». Changement de musiciens Le line-up de De Kift a changé pour diverses raisons. De Kift travaille sur différents projets musicaux, et sur ces projets interviennent différents musiciens. Bidonville est le projet le plus récent avec une nouvelle approche musicale. De ce fait, le trompettiste Han Hulscher and le tubiste Patrick Votrian ne jouent pas sur l’album, et Lot Vandekeybus apparaît comme le nouveau visage de l’équipe. Les choses seront susceptibles de changer avec un prochain projet. Un autre grand changement est que le trompettiste Jan Heijne ne partage plus la scène avec De Kift depuis quelques temps mainteant. Après son attaque en 2013, il ne lui est plus possible de marcher ni de jouer de la trompette. Jan et tous les membres de De Kift déplorent la situation. Nous sommes cependant reconnaissants que Jan ait pu s’impliquer dans le groupe jusqu’à ses quatre-vingt ans.

Performance sonore électro-magnétique

Emilien Leroy vient de Dunkerque. Entre docks et paquebots, le métal il connaît. Sauf qu’il en a fait son élément sonore. Collectionnant les avatars comme d’autres les cravates (Feromil,  H-arcelor, Bunker Phase, Sonata di Porto…), il aime à monter sur scène avec masques et instruments complètement inattendus. Ainsi ce détecteur de métaux dont il use comme d’une guitare ou d’un violoncelle, c’est selon. Détournement de matière oblige, l’objet quitte le cadre des arts plastiques pour pénétrer le monde de la composition, et cela donne la Symphonie pour Ferrailleurs, émaillée de toute une gamme de sons aux accents de voix fantomatiques.