Sonic Protest 2016
18h à DATA (gratos): Rétrospective Sonic Protest animé par Anne Claire Andrault & Marlène Archer.
Mariachi & Maria Bertel
MARIACHI & MARIA BERTEL c'est un duo inédit, créé pour l'occasion. World première à Sonic Protest.
Membre active de Selvhenter (dont le premier concert en France a été ressenti comme une véritable déflagration sonore au Festival Sonic Protest en 2014) et du collectif Eget Værelse (label et collectif regroupant une bonne part de la scène expérimentale et improvisée de Copenhague), Maria Bertel explore les possibilités du trombone poussé à l’extrême, avec ou (plus rarement) sans amplification. La radicalité et l’énergie de son approche la place dans la grande famille des expérimentateurs furieux du souffle amplifié, de Borbetomagus à Antoine Chessex.
Mariachi c'est un projet tout neuf de Nina Garcia, en solo. Entre musique improvisée et noise, elle expérimente sur un dispositif réduit au minimum : une guitare, une pédale, un ampli. Point. Dans sa musique, on trouve en vrac : feedbacks, crépitements, courtscircuits, impacts, harmoniques, grincements, débordements, et par hasard, notes et accords presque parfaits. Affiliée à No Lagos (nonlabel parisien foufou foutraque avec Mamiedaragon, Terrine, etc), Mariachi joue beaucoup en solo et est à l'origine de ce duo dont on peut imaginer qu'il sera énergique et sympathique.
Crab Rangoon Institute of Mantra Health
Dans un carcan sonore aux contours rythmiques mal définis, de froids et répétitifs motifs minimalistes sont ponctués par les scansions d'une voix sèche et nasillarde. La singularité de cette voix, qui évoque une langue indéfinissable, des formules obscures, Arno Bruil (France sauvage, Femme) la puise aux sources extraeuropéennes des musiques dites « ethniques »: son chant évoque ainsi ceux des lointaines contrées asiatiques (on pense à l'Indonésie, aux chants Dshambukware des Abelams de Papouasie), mais dans un sens si large et indéfini qu'il rappelle aussi (en vrac) ceux des Pygmées de Centrafrique ou des Jivaros d'Equateur. Ce sont ces emprunts, digérés avec modestie et authenticité, c'est aussi la simplicité du propos qui font la grande richesse, la vibrante et profonde intensité de la musique du Crab Rangoon Institute Of Mantral Health : un peu à la façon d'un Ghédalia Tazartès, il offre une forme personnelle, électronique, simple et efficace de folklore moderne, étrange et diablement pénétrant.
Fa Cesario
Peintre de vocation initiale et formé au piano classique au Conservatoire de Cannes, il mettra rapidement de coté son instrument et ses pinceaux pour construire une approche unique des systèmes ouverts en musique électronique. Là, le geste et l'erreur prennent une place motrice essentielle. Stochastique pour ce qui est des structures et «noise» pour ce qui concerne les textures, son jeu insuffle de la vie dans des formes musicales jugées trop souvent froides et/ou inhumaines. Il se penche alors vers le circuit bending et tissera pendant une dizaine d'années des rhizomes de courtscircuits qui offrent une seconde vie à ses instruments modifiés. Sa pratique s'appuie sur une réflexion basée sur l'enjeu des nouvelles technologies et du langage et prend la forme d'un discours, d'une dialectique entre le son, le musicien et l'audience. Depuis quelques années il joue sur un système modulaire digital équipé de modules uniques comme le MARP EIGHT (octuple arpégiateur désynchronisé ou le temps des silences est la valeur principale de programmation) développé en collaboration avec Undead Instruments. A collaboré en musique, avec entre autres : Arno Paquotte, Michel Doneda, Maurice Charles Jj , Gol, Zbigniev Karkowski, Evil Moisture, Erik Minkinen (sister iodine), Arnaud Michniak, Antez, Error, Sam Rushton, Sensational, Kasper Toeplitz, Seiji Murayama, Paquitto Bolino , Hervé Boghossian, François Rossi, Guillaume Le Boisselier etc... Pour le théâtre ,la Danse, la Poésie et la Poésie Sonore: Hubert Colas, Olivier Maltinti, Stéphane Arcas, Claude Schmitz, Lilianne Giraudon, JeanJacques Viton, Arno Calleja, Sel Lenoir, Nathalie Hoffman...