L’Embobineuse, 10 ans d’iconographie
EXPOSITION jusqu'au 13 février, dans les locaux du Daki Ling, les jours d'ouverture.
VERNISSAGE le 23 janvier de 18h à 22h, avec: Gigotronc (Performance), Pacific Princess (DJ-Set), Vente aux enchères des «Reliques-du-Rang-le-Plus-Bas» animée par Félix Fujikkkoon.
La spectaculaire salle de spectacle de l'Embobineuse, en plein cœur du quartier de la Belle de Mai fêtera à la rentrée 2014 sa dixième saison d'ouverture au public. Les dix ans de l'Embob, c'est dix ans de concerts et de performances inclassables d'artistes venus du monde entier. C'est dix ans d'affichage brutal et tout azimut sur tous les placards de Marseille et de la région Paca (et pas que : il paraît que des affiches ont été collées jusqu'en belgique et aussi à New York et même à Tokyo).
Dix années d'invasion sonore et graphique appuyée par dix ans de collaboration avec des musiciens, graphistes et poètes hors-saisons. Une décennie de surf à contre courant main dans la main avec l'atelier d'éradication sérigraphique du Dernier Cri. C'est dix fois douze mois d'iconographie débordante, un jovial musée des horreurs multiple et vivant, unifié au service d'une propagande unique. Dix ans, c'est 3650 nuits de poésie percées d'humour noir, tapissées de décalages symboliques, 3650 jours d'amour sans limite des limites et … de leur douce explosion, dix ans de corps à corps avec les forces du chaos, dix ans de kermesses et de sports-spectacles qui ont contribué à l'essor de l'une des esthétiques les plus singulière du paysage culturel Marseillais, en particulier, et du monde moderne en général.
Dans cette exposition, à partir du cas précis des affiches, flyers, posters et éditos d'une usine de bobinage éléctrique devenue salle conviviale de spectacles déchaînés, il s’agit de réfléchir au rapport que le XXIème siècle a établi entre la recherche artistique populaire spontanée, et les lieux où cette quête sans concession est encore possible malgré la précarité grandissante du secteur culturel et une société conditionnée par la peur et la crise.
Cette dynamique sort la perception des arts dits singuliers, hors-normes, déviants, d’un point de vue strictement sociologique, pour l’inscrire dans une situation historique précise : celle de la mondialisation galopante et de la financiarisation à outrance du marché de l'art. Il s’agit aussi d’une perspective esthétique, morale et formelle, car avant d'être une salle des fêtes, l'Embobineuse c'est avant tout un esprit, une éthique, une métaphysique du strip tease de l'âme.
L'Embobineuse a des racines profondes
Se perdant loin dans l'amertume et les ténèbres
Pour avoir d'autant plus de branches espiègles
S'élançant avec fougue vers l'azur électrique
Pour donner des fruits comme autant d'extases minérales
Bourrasques sucrées sur le visage en pastêque de l'amour pratique.
L'Embobineuse, mieux que la plage de Marseille, c'est une calanque cachée dans une mare de diesel.
Gigotronc
« Gigotronc » est une performance en duo, visuelle et sonore de trente minutes au total, comprenant sept actes, interprétée par Queen Blandine (Chants lyriques, chants africains, glossolalies diverses, poésie sonore) et King Félix (écritures, cut-up, scansion, poésies et effets soniques).
« Gigotronc » compose un cocktail de réflexions sur le Temps, la Mort, La Route. Il soulève des questions sur la nature des textures de l'univers.
« Gigotronc » pose un univers sonore riche et étonnant : la voix accompagne t-elle le texte ou bien est-ce le texte qui accompagne la voix ? Le parlé et la voix chantée sont mêlée. Cette pièce est sonore et peut s'adapter autant à un show de grande envergure qu'à une place intimiste. Les mots, le son, les voix, s'immiscent dans tout l'espace disponible. Opéra bruitiste ou poésie sonore, l'objet se meut et se tord selon les contextes qu'il traverse : la radio, la scène, le disque.
Félix Fujikkkoon
Vente aux enchères des Reliques du Rang Le Plus Bas
Vente aux enchères des «Reliques-Du-Rang-Le-Plus-Bas» du «Musée des Horreurs» de Félix Fujikkkoon.
Pacific Princess
DJ mi-femme mi-bateau, Pacific Princess, AKA DJ-Pépé trimballe ses disques de port en port au grès des vents et des courants. Après avoir sillonné les plus belles mers du globe sur des musiques exotiques, elle prend son courage à deux mains, dégaine ses turboréacteurs et entame un long voyage vers l’espace. Le bateau métamorphosé en un vaisseau doté de deux hélices réceptrices ultra modernes, pourra atteindre jusqu’à 45 tours par minute.