Das Simple délivre une musique forte et iconoclaste : un rock métamorphinique se plaisant à brouiller l'écoute en en détournant les codes, incitant autant au head-banging spasmophile qu'à l'extase psychédélique, et n'hésitant pas à passer son lyrisme au test de l'humour acide.

Une musique impatiente de brûler les icônes de la société marchande, par la fusion des genres artificiellement séparés par les classifications de l'industrie du disque, dans une attitude non pas destructrice mais emprunte d'une jubilation et d'un plaisir qui nous libèrent de la douleur d'être réduits à des « serviteurs surmenés du vide ». Une musique qui peut à la fois être énergique, immédiate et demander toute l'attention de l'auditeur, qui peut être appréciée par les pieds et par les tripes, autant que par nos cerveaux hipster-trophiés.

Comme un Zappa qui aurait re-mangé du Meshuggah en pleine montée de Godspeed, ils tournent en rond dans la nuit et sont dévorés par le feu.

Machine à coudre les oreilles, délicate mousse d'abeilles à mettre les nerfs en pelote et le cœur en confiture d'oignons, MoTTo, pégase-vapeur en boucle sur les rails de l'occidental express, chevauche Jean-Sebastien Bach en jean slim-moustaches et bottes de cuir, et chante l'art de la fuite en avant.

Entre dark electro évocatrice, ambient onirico-horrifique sombrant dans la démence black metal vrillé et saillies noise grumeleuse, le tour du propriétaire remue et intrigue salement. Totalement déviant, totalement réussi. [Noise Magazine, juillet 2009]

Live machine et laptop secrétant une distorsion meringuée et claquetante accompagnée d'un velouté de drone nappé d'un soupçon d'aigus criards et dérapant. Le service dure 40 minutes.

myspace.com/oapnaq

Felix Fujikkkoon, dans les personnages de Monsieur Loyal, Miss Loyal ou encore Mc Loyal, présente les concerts de Hardzouk Rocknoïse au sein de l'Embobineuse et ailleurs. Il enfile des robes, des uniformes, tenues de combat décadent et déclame des poèmes célébrants les joies indicibles et les souffrances insondables de l'équilibre d'être débout; il chante les louanges de ceux qui prennent le risque de faire leur truk jusqu'au bout...

Il propose avec «Le Musée des Horreurs» une visite guidée des objets qui le composent, leur histoire, leur aura, les circonstances de leur arrivée dans ce musée...

Le Musée des Horreurs ne s'arrête pas à cet autel, il déborde, il gicle, il coule et rebondit dans l'espace, il nous dépasse, il ronge le temps, il est le temps, il est tous les cancers et toutes les guérisons, il est ce que l'on refuse, ce que l'on refoule, ce que l'on omet, ce qui inévitablement fini toujours par jaillir; il est comme l'eau, il trouve toujours un sentier; il est le Monde et son inexorable érosion, son éternelle putréfaction promise; ce n'est pas vous qui regardez le Musée des Horreurs, c'est l'Horreur du Musée qui vous regarde: il vous attend, il est patient, une place est déjà réservée pour vous dans son coeur immense rongé par le chaos divin; ne riez pas, ce n'est pas un canular, la vérité n'est pas belle à voir, mais au moins vous mourrez moins con.